AU CHANT DES CIGALES

Et au plus il fait chaud et au plus les cigales en chantent
Et au plus il fait chaud et au plus les cervelles moulantes
En cherchant l’ombre et l’eau les gens mauvais ne nous font plus caguer
Tout le monde plaisante et sur le sable on va nu pied fatigué

C’est au chant de la toute première cigale
Que je sors de mon trou que je pousse à grand peine ma dalle
Au dehors je vois des sourires qui me font chavirer
Et dedans j’ai les longs désirs qui me font plonger



Et je cours me baigner
Et je cours et je cours et je cours me baigner
Et je nage et je nage et je nage je ferais que nager
Et je vole et je vole et je vole j’aime tant m’envoler
Et j’écris et j’écris et je crie


C’est au chant de la toute première cigale
Que je sors de mon trou et repousse à grand peine ma dalle
Tout ce qui se passe en dessus sur la terre me fait gerber
Je préfère rester en dessous écouter le monde bouger



Et l’hiver j’attends l’été
Je l’attends je l'attends et je pense
à ce que je ferai
Et je cours et je nage et je vole j’aime tant m’envoler
Et j’écris et j’écris et je crie on ne m’aura jamais
On ne m’aura jamais on ne m’aura jamais


On ne mourra jamais !


Tonton Dgé © « Droit de Copie et d’Utilisation interdit » 1997 Constroy Mouvement Production

   
Haut de Page